Les productions animales sont face à deux grandes menaces : Une menace structurelle de non attractivité liée à la faible rentabilité et à la dureté du travail. Cela se traduit par un constat croissant de manque de main d’oeuvre dans les exploitations et d’investisseurs pour reprendre les exploitations. La deuxième menace vient du consommateur qui voit son pouvoir d’achat dégradé par le cycle inflationiste depuis 2022. La transformation de l’agroalimentaire basée sur la stratégie de montée en gamme n’est plus certaine d’être un succès dans cette nouvelle configuration. L’industriel doit gérer la décroissance des collectes de produits animaux, avec pour conséquence l’abaissement du diviseur des coûts fixes. En même temps, il voit ses ventes baisser. Ne soyons donc pas surpris par les restructurations qui vont se poursuivre, avec à chaque fois une réduction de la capacité industrielle. Notre indépendance alimentaire s’affaiblira encore ! A moins que nous ne décidions de remettre au rang des priorités une véritable stratégie de compétitivité pour les filières animales.