Edito du 10 Décembre 2018

Les pays du Mercosur (accord de libre échange des pays d’Amérique du Sud) accentuent la pression sur la Commission Européenne pour obtenir un accord de plus grande libéralisation des échanges commerciaux. Ils souhaitent y parvenir avant les élections européennes du printemps, craignant que celles-ci ne débouchent sur un pouvoir plus protectionniste. Il est vrai que jusqu’à présent, l’Europe a toujours signé tous les accords de libre-échange avec une certaine facilité. Mais l’ampleur de la désindustrialisation et le chômage structurel induit remet au centre des débats la question de la protection des frontières de l’UE. C’est bien là le seul endroit où l’Europe peut décider de corriger les distorsions de concurrence produit par produit, qu’elles soient économiques, sociales ou environnementales. Or, ces distorsions sont particulièrement importantes dans les productions agricoles et celles-ci constituent l’essentiel de ce que le Mercosur souhaite nous vendre.