L’industrie agroalimentaire traverse, depuis déjà une dizaine d’années, une phase de concentration marquée. D’ailleurs, le pouvoir politique a bien souvent incité les rapprochements et fusions d’entreprises afin de susciter une plus forte massification de l’offre face au secteur ultra concentré de la grande distribution. La politique d’émergence de « champions nationaux », consistant à avoir un groupe leader, a abouti dans beaucoup de filières et se poursuit encore. Mais une nouvelle analyse fait son apparition, remettant en cause la stratégie des concentrations. Le sujet est d’actualité dans la filière viande bovine qui dresse un constat d’échec sur deux grands défis : la rémunération des producteurs et le développement de la filière. Finalement, l’analyse fait ressortir le manque de concurrence comme élément majeur de l’échec. Il est vrai que nos « champions nationaux » ont bien souvent eu pour priorité de tuer la concurrence, afin d’installer un modèle économique au service de leur seul profit. Un tel modèle a besoin d’une seule compétence pour réussir : celle du pouvoir. Mais c’est oublier la concurrence qui vient de l’étranger, celle qui maîtrise les vrais compétences des métiers, de production, de transformation, de logistique, de gestion, de finance, … qui permet d’atteindre la vraie efficience économique : Celle qui fait croître sa filière !