Edito du 07 Novembre 2022

Après le changement politique intervenu au Brésil, les marchés de céréales et d’oléagineux n’ont pas changé leurs cours. Ils semblent conserver leur confiance dans le développement des productions agricoles. Le nouveau président mettra probablement un frein à la déforestation, ce qui n’empêchera pas les cultures de s’étendre sur les immenses surfaces de pampa disponibles. Mais le moteur du développement restera la Chine avec ses énormes besoins d’importation de soja et de céréales. Pour cela, elle continuera à financer le développement des infrastructures logistiques, portuaires, ferroviaires, routières. Le Brésil occupe une place stratégique pour la Chine pour réduire sa dépendance alimentaire américaine. C’est peut-être la même stratégie qui a fait revenir rapidement la Russie dans le corridor ukrainien. Bien que sa reconduction ne soit pas encore acquise, la Russie a besoin du corridor pour s’attirer la sympathie des pays importateurs de céréales et tout particulièrement les pays africains. Les matières premières agricoles, comme l’énergie (pétrole, gaz), les minerais et les terres rares sont au centre de la géopolitique. A ce niveau, c’est le rôle dominateur des occidentaux qui apparait de plus en plus attaqué.