La grippe aviaire se propage à la vitesse de la migration des oiseaux. Elle touche essentiellement les élevages de volaille plein air exposés à la contamination par contact avec la faune sauvage. La première mesure de précaution sanitaire recommandée par les experts vétérinaires est de rentrer les animaux dans un bâtiment. Voilà un argument pour nuancer le développement de l’élevage plein air de plus en plus imposé par les associations militantes prônant le bien-être animal. Pour la deuxième année consécutive, les filières volailles vont subir des conséquences économiques fortes avec, en premier lieu, la prolongation de l’interdiction d’exporter hors UE. S’ajoute à cela, la forte probabilité d’une baisse de consommation provoquée par une angoissante médiatisation. L’étendue des territoires touchés par la grippe aviaire (du Japon à l’Europe de l’Ouest) interroge sur les marchés de matières premières : Quelle sera la baisse de consommation de céréales ? L’argument vient peser sur des marchés déjà bien alourdis par l’importance des stocks.