Edito du 04 Septembre 2017

L’amélioration de l’alimentation vue par les politiques et les médias consiste essentiellement à consommer des produits « Bio ». Les modèles intensifs sont assimilés aux pesticides, OGM et autres arguments anxiogènes afin d’en détourner les consommateurs. La question du prix, souvent esquivée, commence à envahir les débats autour du bio. Le constat est que les produits sont trop chers pour le quotidien du français moyen et l’on désigne déjà la GMS comme le coupable. Peut-être a-t-elle une part de responsabilité, mais cela serait omettre celle des coûts de productions dont le niveau est parfois deux à trois fois plus élevé que le modèle conventionnel. Cet argument est plus difficile à traiter par la classe politique car, il peut vite glisser sur le terrain des subventions, insuffisantes à la production du bio, ou vers le besoin d’intensification des productions bio. Finalement, le risque serait de justifier la construction du modèle conventionnel depuis les années 60 qui est, soit disant, tant condamnable !