Edito du 03 Août 2020

La Chine redevient le moteur des marchés agricoles comme si elle avait résolu ses problèmes sanitaires (covid-19, peste porcine) et économiques. Les importations de viande de porc ont bondi de 143% sur le premier semestre 2020, celles de soja de 18%. On assiste à une intensification des achats chinois de soja, de maïs, de sorgho, de blé et d’orge. Pourtant, le cheptel porcin a été déclaré en baisse de 2.2% au 30 juin dernier par rapport au 30 juin 2019. Les autres productions animales (poulet, oeufs, lait) sont certainement en croissance, mais le sont-elles au point de compenser la perte de la moitié de la production porcine ? Face à la flambée du prix du maïs sur le marché intérieur chinois, le gouvernement a récemment pris la décision de revendre 10 Mt de stock d’Etat de blé et de riz à destination de l’alimentation animale : Il a donc un réel besoin de matières premières ! Pour expliquer la situation certains experts occidentaux remettent en cause les stocks, les chiffres officiels faisant état de plus de 200 Mt de maïs et plus de 150 Mt de blé.