Edito du 02 Mai 2022

Le retour brutal de l’inflation, entre 7% et 8% dans les pays occidentaux, modifie les politiques des banques centrales. Les « planches à billets » vont devoir s’arrêter et les taux d’intérêts sont voués à remonter. Dans cet exercice les USA prennent de l’avance, ils pourraient porter leur taux d’intérêt directeur à 1% dès cette semaine, alors que la BCE le maintient à 0%. Le résultat est directement visible sur la parité euro/dollar. L’euro s’affaisse significativement (1.0515), sur un an il perd 13% contre le dollar, dont -6% depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La Guerre en Ukraine affecte fortement la zone euro très dépendante des sources d’énergie russes. Leur remplacement devrait coûter plusieurs points de PIB à l’économie européenne et susciter un écart de taux d’intérêt avec les USA pour un certain temps. Autrement dit, l’euro pourrait rester faible une longue période. Or un euro faible, c’est aussi un facteur d’inflation !