Edito du 20 Octobre 2025

L’Europe maintient ses objectifs de décarbonation de l’économie productive dans un environnement
mondial de plus en plus hésitant. Les USA sont volontairement sortis des accords internationaux
contraignants pour assurer la meilleure compétitivité de leurs industries. L’Amérique du Sud ne fait
pas différemment. La Chine encourage les Européens mais ses industries peuvent rester les plus
polluantes de la planète. Il en va de même pour les pays d’Asie du Sud-Est. L’Europe a aussi sa part
d’hypocrisie avec l’Allemagne et la Belgique qui multiplient à outrance leurs émissions carbone après
l’arrêt du parc électrique nucléaire. Malgré ces constats, la décarbonation apparait en France
comme le facteur essentiel des stratégies de développement et d’innovation, très souvent devant
les objectifs de compétitivité. Pris au jeu des objectifs de décarbonation, l’élevage français serait
contraint de réduire les effectifs d’animaux de 1% par an. Les pressions règlementaires et
administratives sur la décarbonation européenne sont en train d’aggraver, ou de créer, des écarts
d’efficience économique avec le reste du monde et pourraient entrainer l’accélération de la
désindustrialisation. Le plus choquant serait de constater un emballement des flux d’importation
sans que ceux-ci ne soient frappés d’une obligation de décarbonation.