Edito du 07 Juillet 2025

La Commission Européenne (CE) a remis en place les quotas d’importation depuis l’Ukraine pour les céréales et autres produits agricoles. Depuis 2022, début de la guerre en Ukraine, la CE a levé toutes les barrières tarifaires à l’entrée des produits ukrainiens dans l’UE. Les marchés céréaliers avaient été fortement affectés dans les pays frontaliers, engendrant des préjudices économiques et des tensions politiques. La Commission Européenne est aujourd’hui plus fortement challengée par un parlement européen droitisé qui revendique une meilleure défense des intérêts économiques de l’UE. Par ailleurs, avec le contexte actuel de prix bas des matières premières agricoles, il y a un risque de crises dans le monde rural. Des quotas d’importation ont donc été réinstitués. Le blé meunier sera plus impacté, avec un quota de 1.3 Mt à droit nul (contre 1 Mt avant-guerre), alors que 4 à 6 Mt par an sont entrées depuis 2022. Les pays européens importateurs achèteront moins en Ukraine et plus auprès de la France et des pays nord-européens exportateurs. Le blé de qualité fourragère est libre d’importation en Europe moyennant un droit de douane fixe de 12 €/t. Le quota pour le maïs est fixé à 1 Mt (contre 650 kt avant-guerre) ; mais ce quota n’a en réalité pas d’importance, puisque la taxe UE à l’importation est actuellement à zéro (le maïs est taxé si et seulement si le cours mondial dépasse 155% du prix d’intervention, soit 157 €/t). Le quota d’orge est de 450 kt (contre 350 kt avant-guerre). Le quota de sucre est de 100 kt, sachant que les entrées ont dépassé les 500 kt l’an passé. Le quota de viande de volaille est fixé à 120 kt (contre 90 kt avant-guerre).