Les marchés de matières premières agricoles ont tous imprimé une tendance baissière depuis le début du printemps. C’est une évolution plutôt rare à cette période. Le printemps est généralement un moment d’inquiétude pour la formation du rendement des céréales et source de volatilité plutôt haussière. Cependant, cette année, et jusqu’à présent, aucun incident végétatif majeur n’a été constaté, ce qui ne remet pas sérieusement en question les perspectives de l’offre à venir. En parallèle, le doute autour de la demande s’intensifie. Après la période de Covid, puis de guerre en Ukraine, l’inflation sur les prix a pu changer la consommation. Aujourd’hui s’ajoute la guerre commerciale des Américains qui contraint bon nombre d’opérateurs à l’attentisme. Mais au-delà des négociations actuelles, c’est l’enjeu du protectionnisme qui est remis à l’ordre du jour. Par sa politique, Trump va-t-il pousser le reste du monde vers le réflexe protectionniste ? C’est actuellement une crainte chez les économistes, et si tel est le cas, alors il peut y avoir une chute des échanges mondiaux, ce qui n’aurait rien de haussier pour les marchés agricoles.
