Edito du 26 Mai 2025

Si le besoin de souveraineté alimentaire fait l’unanimité chez les Européens et encore plus chez les Français, il ne semble pas avoir engendré d’actions et de changements d’ordre stratégique. La politique tarifaire sur les importations n’a pas changé et l’UE reste le marché le plus accessible au monde. A défaut de mesures aux frontières, seul l’accès aux conditions de meilleure compétitivité peut permettre de construire une souveraineté. Cela suppose que notre zone de libre-échange soit dirigée avec le soucis permanent de la meilleure efficience économique, que ce soit pour les productions végétales, les productions animales, ou l’industrie agroalimentaire. Rien ne semble aller dans ce sens actuellement. L’UE empile les paquets de sanctions contre la Russie sans voir que ses agriculteurs en paieront le prix, notamment sur les engrais. Les simplifications normatives restent à l’état de discours, ou alors elles sont présentées au parlement comme des cibles à abattre (Cf- le projet de loi Duplomb).