Depuis les « années covid », l’inflation sur les prix des produits alimentaires est un sujet récurrent. La perte de pouvoir d’achat est particulièrement impactante pour les ménages à revenu moyen ou faible. Ceux-ci reportent davantage leur consommation sur les produits les moins chers. On assiste alors, à un processus d’amplification des importations de produits alimentaires dans les pays les moins compétitifs, comme la France. C’est l’une des raisons du mécontentement des producteurs, qui se reporte sur les représentants politiques. Ces derniers sont confrontés à la pression des consommateurs qui réclament des compensations pour la perte de pouvoir d’achat. Ainsi la machine économique se dérègle, ouvrant la porte à plus de règlementation et de contraintes, sans forcément avoir pris le temps d’analyser l’origine du problème. Les causes sont en réalité beaucoup plus profondes. Elles sont en rapport avec la régression des productions d’élevage en Europe pour des raisons multiples mais parfaitement orchestrées depuis plus de 25 ans. La multiplication des règlementations environnementales et écologistes a sapé la productivité et la rentabilité des fermes. La pression morale des associations écologistes a agi comme repoussoir à l’installation des jeunes. Les investissements dans l’agriculture et dans l’industrie agroalimentaire se sont effondrés. Reformer des gens, recréer des élevages, réinvestir, va non seulement demander du temps, mais aussi beaucoup d’argent. Voilà pourquoi l’alimentation nous coûtera plus cher dans l’avenir.