Edito du 15 Février 2021

Chaque année le bras de fer sur les négociations commerciales suscite les mêmes commentaires et constats. La GMS est toute puissante face à l’industrie agroalimentaire qui ne parvient pas à passer les hausses tarifaires souhaitées. Mais le contexte de cette année est particulièrement cruel. L’arrêt du secteur restauration hors domicile oblige à rediriger les produits vers la GMS, avec une perte de valeur ajoutée significative. Les circonstances sont encore plus aggravantes pour les produits de l’élevage qui subissent la flambée des prix des matières premières. La dernière loi, dite Egalim, semble n’avoir rien solutionné et elle n’a finalement pas remis en cause l’implacable loi de l’offre et la demande. L’abondance de l’offre, actuellement conjoncturelle, est difficilement exportable car non compétitive. Il ne reste plus qu’à demander une aide de l’Etat, d’où le projet de « chèque alimentaire » pour les personnes défavorisées. Malheureusement, la complexité de la redistribution ne permettra sans doute pas à l’aide de parvenir jusqu’aux producteurs victimes de la crise.