Edito du 27 Novembre 2017

L’usage des pesticides est aujourd’hui devenu un débat public en France. Tout parait s’accélérer pour que les autorisations de commercialisation soient arbitrées en fonction de l’opinion publique quitte à ne plus entendre l’avis des scientifiques. La puissance des associations pour médiatiser les dossiers est telle qu’elle emporte même les décisions des juges (Cf- suspension de 2 insecticides du groupe Dow par le tribunal de Nice). Alors que l’Europe renouvelle l’autorisation du glyphosate pour 5 ans, la France prend l’engagement de l’interdire dans un délai de 3 ans. Géré de cette façon, le dossier des pesticides va vite devenir un sujet de distorsion de concurrence pour les agriculteurs français, mais aussi un argument de division entre eux. Si la méthode ne conduit pas à l’amélioration de la productivité agricole, elle répond certainement mieux à un objectif de « désintensification » des productions.